Entrepreneur en créativité

Ce printemps fut assigné aux Autres. 

Dans l’éventail d’actions qui contribuent à mon bien-être, j’aime permettre aux gens de découvrir leur potentiel créatif. C’est une source non négligeable d’estime de soi lorsqu’on constate la puissance de ce dernier.

J’ai une arme secrète pour m’aider dans cette tâche: la créatique. Le Larousse la définit comme “l’ensemble des techniques et méthodes soutenant et développant la créativité.”

J’en use pour amener les participants (des divers projets dont je vous parlerai dans un instant) à développer leur potentiel, mais j’aspire aussi à les accompagner dans un aspect plus entrepreneurial. 

“Quelles actions dois-je faire pour amener ce projet du fantasme (l’idée) à la réalité?”

L’artiste est un idéateur qui maîtrise une technique pour extérioriser son monde intérieur. L’entrepreneur est un stratégiste qui entrevoit les actions possibles pour concrétiser un projet, qu’il s’agisse de commercialiser un produit ou de construire une cabane dans un arbre. 

Je suis un artiste entrepreneur qui a développé plusieurs techniques pour amener toutes sortes de volontaires à se dépasser dans des domaines variés, mais qui ont tous un élément en commun: la créativité.

Mais qu’est-ce que la créativité? 

C’est l’aptitude à trouver en soi (qui est la somme de nos savoirs et instincts) des solutions pour arriver à des fins. Or, la créativité n’est pas la chasse gardée des artistes. Par exemple, tristement, les criminels sont parmi les plus créatifs des individus par leur manière de trouver de nouvelles façons de tirer profit des efforts d’autrui. Il s’agit alors d’une créativité nocive et égocentrique. Moi, je préfère la créativité qui élève, source d’accomplissement personnel et collectif. C’est c’que j’promeus!

Concentrons nous sur la créativité holistique et altruiste!

Voici les projets sur lesquels j’ai travaillé c’printemps!

Pis on termine ça avec Savoir décrocher

Bonne lecture!

Faim d’écrire

Depuis 3 ans, j’ai la chance d’accompagner des élèves en douance du 3e cycle primaire du centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys. Faim d’écrire est un projet initié par Christine Touzin. Elle invite 4 auteurs à accompagner une équipe de 6-7 élèves dans la rédaction d’une histoire de leur cru, inspirée par une thématique de notre choix.

C’est d’ailleurs ce projet qui m’a amené à développer mon atelier douance.

Comme thématique, j’avais choisi “Sur le fil du rasoir”… J’me disais que l’aspect “suspense”, “sur le bord de ton siège”, “action” saurait stimuler les participant.e.s, mais l’expression – quoique claire une fois que tu en connais le sens – ne l’est pas tant par elle-même. Bref, dans les premiers temps, j’ai dû user de synonymes pour bien les aiguiller. 😅

Mais ce sont des p’tit.e.s vites, alors ils ont rapidement adapté leurs idées à ce concept.

Pour les aider dans la cueillette d’idées, et pour les aider à structurer leur pensée, j’ai développé le concept du Squelette de PLOAsson™ (c’pas un vrai “™” 😉 autre que “™ ça!” ). C’est une façon imagée de colliger les ingrédients de son histoire: Personnages, Lieux, Objectifs et Actions pour les atteindre. Ensuite, tu alignes ça comme autant d’arêtes sur la colonne vertébrale de ton poisson. 

V’là l’image qui illustre c’t’affaire là.

Le résultat te donne ton chemin narratif. C’est ton plan d’écriture. Après ça, te reste plus qu’à écrire afin de lier ces os et d’ajouter la chair sur l’os. Pour finir la métaphore, les écailles, c’est le style!

La conclusion de Faim d’écrire, c’est un vernissage où tous les participant.e.s présentent leur projet à tous leurs “collègues”, par le biais d’un genially. Mes élèves ont un ti-bonus que les autres n’ont pas: une couverture personnalisée! Wouhou! Gang de chanceu.x.ses.  😉

V’là les couvertures de c’t’année:

Et v’là le lien Genially.

Atelier Manga / BD

J’offre aussi une version BD (en japonais, “bande dessinée” se dit… manga!) de cet atelier de création assistée. J’en ai fait un avec d’autres élèves de la commission scolaire Marguerite-Bourgeois et une autre avec les élèves de Mme Laurence Guay.

Le produit final est un recueil de toutes les BDs assemblées, avec une couverture en prime! Les jeunes (pas mal tout le monde en fait) sous-estiment souvent la quantité de travail qu’implique la création d’une bande dessinée. Ainsi, les recueils sont souvent plusieurs histoires “à suivre”.

Si vous voulez voir le produit final issu des BDs de l’atelier Manga du CSS Marguerite-Bourgeoys, voici le PDF.

Si vous voulez voir le produit final issu des BDs de la classe de Mme Laurence Guay, voici le PDF.

RecycloBricolage au Biodôme

Les amis du Biodôme (ADB) ont à nouveau fait appel à mes services. Pendant la pandémie, je leur avais conçu un conte exclusif, que j’ai ensuite animé à ma manière: Gédéon et le Windigo. Du beau travail! J’aimerais bien refaire une œuvre avec cette technique avant longtemps.

Ce printemps, pour la semaine des océans, les ADB voulaient faire une œuvre thématique qui unirait aussi leurs membres, tout en réfléchissant sur l’impact des déchets de l’Homme sur la faune et la flore marine. 

À lueur de ces désirs, j’ai offert 4 ateliers de bricolage à partir de ce que contient ton bac de recyclage. 

Toutes ces créations seraient assemblées en une œuvre, exposée à même un des corridors principaux du Biodôme. 

J’ai d’abord assemblé plein d’inspiration sur cette page PINTEREST, qui saurait assurément t’inspirer si ça te tente de t’amuser aussi.

Puis j’ai fait plein de tests avec les divers matériaux car on ne colle pas n’importe quel matériau avec de la colle chaude. Des fois, aucune colle ne marche, faut alors “coudre” avec des fils d’acier! Bref, j’ai développé l’expertise afin de bien accompagner les ADB dans la réalisation de leurs objectifs créatifs. 

C’était plaisant de voir les ‘tites familles travailler comme des usines de production à la chaîne, ou travaillant chacun.e.s individuellement.  J’aime bien analyser les comportements humains dans ce genre de situation… les bons comme les mauvais. Je vois les parents qui sont là contre leur gré, et d’autres qui, visiblement, s’amusent encore plus que leurs enfants car ils savent connecter avec cette part d’eux qui les garde jeunes et, ultimement, heureux.

Après 2 jours d’atelier, je conclus ça en descendant à 3h de route de là pour les funérailles de mon parrain, puis le lendemain, j’officiais le Tournoi de l’OCR; puis le surlendemain, je montais le tout au Biodôme.

Le montage fut fait en une journée complète de boulot. Victor, muséologue au service du Biodôme, et moi avons tissé une toile de fils à pêche pour y accrocher le fruit des ateliers.  Le résultat est bien intéressant. Je qualifierais ça de sculpture naïve (comme l’on qualifie les dessins naïfs: un peu brute, simple, mais porteurs de sens et/ou d’émotion). Bref, ,tu peux t’faire une idée par toi-même 😉

Premier tournoi de l’Ordre du Combat Récréatif

J’enseigne ce sport depuis 14 ans. L’Ordre du Combat Récréatif a vécu plusieurs évolutions et rétractions au travers le temps, mais la pandémie m’a permis de m’asseoir et de penser à la suite. 

J’ai essayé plein de variantes d’enseignement, j’ai même eu jusqu’à 5 écoles en même temps! J’ai déjà offert un tournoi dans le village où j’ai donné mes premiers cours, à Ste-Élisabeth.

Une pratique qui date de… hum… 2012? J’étais mûr pour réaliser un tournoi avec l’expertise développée entre temps!

Or, depuis 2022, j’enseigne en parascolaire dans deux écoles secondaires et, dans l’instant, c’est une super formule! Ainsi, j’étais en mesure d’offrir un véritable tournoi inter-écoles. J’ai commencé avec cette édition modeste, mais savoureuse. J’ai conçu des médailles et un trophée original qui détonne des autres trophées sportifs de l’école gagnante, héhé. En plus, c’t’un trophée en mousse!

Si vous voulez connaître les résultats du tournoi, voici la page dédiée sur le site de l’OCR.

Plusieurs personnes se sont déplacées pour assister à ce nouveau tournoi. Les duels et les jeux d’équipe offrirent un spectacle singulier et enlevant, autant pour les participants que pour les spectateurs.

Dans un tournoi, l’aspect compétition permet de se mesurer, de se dépasser, et d’avoir un rappel de ces efforts par les médailles et trophée qu’on en rapporte.  

“Mon fils a participé à cette compétition. Il est revenu avec une belle médaille au cou et un sourire qui dépassait sa capacité musculaire! Merci encore!” témoigne Edith.

Perso, j’ai encore sur un meuble de mon bureau les trophées remportés durant ma période “karatéka”. Ils me rappellent que la récompense de l’effort (je suis pas tant compétitif, je devais me botter le derrière pour aller aux tournois), c’est la fierté et l’émerveillement face à son potentiel!

Merci à Fabian Dieziger, Gaïa et Fyona Girard-Poirier pour le coup de main dans la réalisation de cette soirée. 🙂

Murale à l’école Edgar-Hébert de Valleyfield

Le dernier mais non le moindre de ces projets fut fait dans le cadre d’un Appel à projet en appui à l’offre culturelle dans le parcours éducatif 2023. (#CultureQc)

Fichier:Culture et Communications Québec.svg — Wikipédia

Après avoir rencontré virtuellement les classes de 6e année de l’école Edgar-Hébert de Valleyfield, sous la supervision du dynamique prof Samuel Curadeau, 10 étudiant.e.s furent sélectionnées pour développer le concept d’une murale de plus de 60’x30’. Je leur fournissais des balises de création et leur enseignais les réalités techniques et financières liées à réaliser un projet culturel. C’est intéressant car ça ouvre les yeux sur tout ce qui entoure la création en soi.

Les 1er, 2 et 3 juin, nous avons conçu le fruit de notre exploration artistique et le résultat donne une œuvre avec laquelle les élèves de l’école peuvent même jouer! En effet, en plus de sa fonction esthétique, nous avons intégré les lettres de l’alphabet et les chiffres dans des cercles disséminés sur tout l’espace disponible. Ainsi, avec des balles, les élèves peuvent s’amuser à épeler des mots et même compter! Finalement, pour le concept, nous avons choisi des avions de papier car elles représentent l’école et le savoir qu’elle transporte.

En cours de prod, un des éléments les plus complexes que j’ai rencontré, c’est l’aspect “hauteur” de l’œuvre.  Comment allions-nous nous y prendre pour atteindre les plus hautes zones de l’œuvre. louer des échaffaudages pour couvrir l’entièreté du mur aurait coûté la peau des dents, en plus d’être long et ardu à monter.  De plus, l’aspect “travailler avec de 6e année du primaire” se révélait un détail à ne pas négliger! Monter dans des échafaudages pourrait être dangereux.  J’ai des assurances, mais j’veux pas les utiliser! haha. En plus, ça serait resté là au moins trois jours dans une cour d’école… Les risques que des kids non liés au projet montent dans la structure me faisaient grimacer. 

Mon choix s’est arrêté sur une plateforme-ciseau, un scissor lift, un skyjack. C’était un excellent choix car, en plus d’être déplaçable au besoin, ça se met de niveau automatiquement et… t’as même pas besoin de ceinture de sécurité si t’es pas en mouvement! Weepee!

Les enfants participants voyaient ça presque comme un manège, trop content.e.s de pouvoir observer leur lieu de vie d’un angle différent.

Anecdote # 1

Il faisait vraiment chaud durant la prod de cette murale. Première canicule de l’été… du printemps? Bref, chaud chaud chaud dans une cour de bitume.

Or, pour disposer d’une surface à peindre optimale, je devais nettoyer le mur. J’ai loué une machine à pression qui a ravi les enfants environnants…

Anecdote # 2

Il y avait une balle “blanche” coincée dans une des sections du mur à peindre. Tout le long du projet, les enfants me parlaient de cette dernière, personne étant capable de dire depuis quand elle était là, même pas les profs. Quand on s’est hissé à sa hauteur, c’est avec une joie d’archéologue que nous l’avons extraite de son écrin. À notre étonnement, elle n’était pas blanche du tout. Elle était en plastique-caoutchouc bleu avec un imprimé de balle de baseball. Le côté exposé au soleil était complètement “cuit” par le soleil, boursouflé comme une guimauve cramée. Impressionnante transformation!

Bref, beau projet, beaux défis, beaux humains, beau résultat!

Bien heureux d’avoir pu amener ça à bon port!

Savoir décrocher

Après tant d’action, pas l’choix de décrocher un peu! Pendant toute cette folie créatrice, ma douce avait planifié un périple dans les Whites Mountains afin d’escalader le mont Lafayette, 1173m, 14 km. T’sais, relax, là. 😉 Le pire, c’est que j’adore la randonnée en général. À cette époqie de ma vie, j’habite près du mont St-Hilaire et j’y vais souvent avec ma chienne Kira. C’est de merveilleux moment de réflexion, de méditation active. Je réalisais aussi que c’est une activité physique qui stimule l’intellect dans les choix constants que l’on doit faire sur notre route afin de ne pas s’péter la gueule ou se fouler une jambe… Ha, ha. Alors voilà, vous connaissez un de mes secrets de créativité: la marche dans la nature, l’émerveillement des vues sur l’horizon d’un point élevé. C’est là que connecte avec mon mode intérieur afin de trouver les solutions liés à mes projets créatifs. C’est un truc de créatique qui m’est infaillible. 🙂  

À l’aube de mon âge adulte, j’appelais ça des “LIEUX DE POUVOIRS”.
Je développerai pas tout de suite sur le sujet, j’ai mal aux doigts!  Hé, hé !

Même pas vrai… j’dois aller chercher ma fille l’autre bord de la montagne!
Papartissssss à la rescousse de l’héritière sans lift!  

À la prochaine aventure!