Le 2e carnet de Cymrik Aylwig

J’ai commencé l’écriture du 2ème carnet durant mon périple de sculpture de neige à Gatineau. Il se nomme “La morsure du serpent de givre”.

Je vais vous offrir deux paragraphes de matière brute non-polie, pour le plaisir de partager.

Le vent hurlait telle une meute de bêtes enragées. Les rafales se déchiraient sur les aspérités des vertigineux caps de roc enneigés qui se dressaient devant moi. Le froid figeait tout autour, même l’odeur, comme s’il se créait un silence olfactif dans cette vallée glaciale. La neige me montait aux genoux, les pièces de vêtement un tant soit peu ample claquaient et ma perception de l’espace valsait au rythme des rafales gorgées de poudrerie. L’espace d’un instant, un ciel bleu d’acier apparaissait au-dessus de ces micros blizzards. 

Ce climat extrême avait beau mordre mon visage et lacérer mes chairs, rien n’y faisait : je jubilais de joie. Aidé de mon arc sans corde enveloppé dans une peau de daim — se transformant ainsi en canne de marche — je m’enfonçais plus avant dans ces hostiles vallons interdits. Mes yeux crépitaient de la fougue des aventuriers téméraires ayant vaincu de grands dangers au nom d’un projet supérieur. C’était la première fois que je franchissais la frontière de mon royaume et il s’agissait de tout un exploit.

Si vous aimez, vos commentaires sont les bienvenus. 🙂

J’ai commencé l’écriture du 2ème carnet durant mon périple de sculpture de neige à Gatineau. Il se nomme “La morsure du serpent de givre”.

Je vais vous offrir deux paragraphes de matière brute non-polie, pour le plaisir de partager.

Le vent hurlait telle une meute de bêtes enragées. Les rafales se déchiraient sur les aspérités des vertigineux caps de roc enneigés qui se dressaient devant moi. Le froid figeait tout autour, même l’odeur, comme s’il se créait un silence olfactif dans cette vallée glaciale. La neige me montait aux genoux, les pièces de vêtement un tant soit peu ample claquaient et ma perception de l’espace valsait au rythme des rafales gorgées de poudrerie. L’espace d’un instant, un ciel bleu d’acier apparaissait au-dessus de ces micros blizzards. 

Ce climat extrême avait beau mordre mon visage et lacérer mes chairs, rien n’y faisait : je jubilais de joie. Aidé de mon arc sans corde enveloppé dans une peau de daim — se transformant ainsi en canne de marche — je m’enfonçais plus avant dans ces hostiles vallons interdits. Mes yeux crépitaient de la fougue des aventuriers téméraires ayant vaincu de grands dangers au nom d’un projet supérieur. C’était la première fois que je franchissais la frontière de mon royaume et il s’agissait de tout un exploit.

Si vous aimez, vos commentaires sont les bienvenus. 🙂